Tout étudiant ou jeune diplômé qui décroche son stage aux Etats-Unis doit passer par l’obtention du visa J-1. Ce document obligatoire pour entrer et pour séjourner aux Etats-Unis nécessite quelques formalités administratives. Revue des différentes étapes.
Sommaire
- 1 Première étape : décrocher un stage aux Etats-Unis
- 2 Deuxième étape : choisir l’un des quatre visa J-1
- 3 Troisième étape : tester son éligibilité
- 4 Quatrième étape : constituer et envoyer le dossier au sponsor
- 5 Cinquième étape : réceptionner le certificat DS 2019
- 6 Sixième étape : se rendre à l’ambassade américaine
Première étape : décrocher un stage aux Etats-Unis
Le visa J-1 est l’un des 80 documents du même type qui existent pour aller dans le pays de l’oncle Sam. En effet, pour vivre partiellement aux Etats-Unis, il est nécessaire de coller sur son passeport l’indispensable visa. Ce document administratif incontournable se demande plusieurs mois à l’avance. Mais, avant de passer à l’Ambassade pour récupérer son précieux sésame, l’étudiant ou le jeune diplômé doit justifier d’un stage aux Etats-Unis. Celui-ci peut être rémunéré, ou non. Il faut savoir que la législation sur les stages outre-Atlantique est assez pauvre. Les entreprises d’accueil américaines n’ont donc pas toujours l’obligation de rémunérer un stagiaire. En revanche, c’est l’opportunité unique d’inscrire une belle ligne sur son CV et de débuter une carrière à l’international.
Le stage peut durer de quelques mois à douze ou dix-huit mois sur tout le territoire américain. Il peut s’effectuer à New-York, à Chicago, à Miami et même…. à Honolulu (Hawaï) ! Par exemple, le technopole de la Silicon Valley, situé au sud de San Francisco, est l’un des secteurs les plus prisés par les ingénieurs et autres informaticiens. La seule condition pour obtenir un visa J-1 est de réaliser un stage en rapport avec le domaine d’études suivi dans un établissement de formation (école privée, université ou centre de formation). Impossible donc d’effectuer un stage de Community manager dans le quartier de Manhattan si l’on étudie le droit ou les ressources humaines en France.
Deuxième étape : choisir l’un des quatre visa J-1
Le visa J-1 a la particularité de s’adresser à quatre profils bien distincts. En effet, il existe un visa J-1 Intern, Trainee, Work and Travel et V.I.E. Chacun contient des particularités importantes à prendre en compte.
- Le visa J-1 Intern
- Un visa J-1 Trainee
- Le visa J-1 Work and Travel
- Un visa J-1 Volontariat International en Entreprise (V.I.E.)
Le visa J-1 Intern
Il est le visa J-1 le plus couramment demandé par les jeunes français soucieux de s’expatrier temporairement aux Etats-Unis. Il s’adresse uniquement à des étudiants qui veulent réaliser un stage aux Etats-Unis pendant leurs études. Mais aussi, à des jeunes diplômés sortis du cursus universitaire depuis moins d’un an. Les étudiants et les jeunes diplômés peuvent réaliser un stage jusqu’à douze mois dans une entreprise américaine avec leur visa J-1 Intern.
Le visa J-1 Trainee
Le second visa J-1, appelé visa J-1 Trainee, est la porte d’entrée américaine pour les jeunes diplômés depuis plus d’un an. Pour devenir éligibles à ce programme, les personnes candidates doivent justifier d’un an d’expérience professionnelle. Le visa J-1 Trainee permet de rester plus longtemps sur les terres américaines. En effet, la durée maximale du stage est de dix-huit mois.
A savoir : le visa J-1 Trainee s’adresse aussi aux personnes sans diplôme. Ces dernières peuvent partir vivre une aventure sans égal aux Etats-Unis si elles peuvent justifier de cinq ans d’expérience dans le domaine du stage convoité.
Le visa J-1 Work and Travel
La catégorie Work and Travel du visa J-1 est exclusivement réservée aux étudiants qui souhaitent occuper un emploi saisonnier aux Etats-Unis. Pour postuler à ce visa, il suffit de décrocher un job d’été américain en remplissant certains critères : être un étudiant âgé de 18 à 28 ans et être disponible trois mois entre le 1er juin et le 30 septembre.
Le visa J-1 Volontariat International en Entreprise
Le Volontariat International en Entreprise est l’un des séjours à l’étranger les plus en vogue. En effet, il s’agit de réaliser une mission temporaire dans la filiale américaine d’une entreprise française. Un stagiaire en V.I.E. peut partir entre six et vingt-quatre mois. Pour cela, il doit être un étudiant ou un demandeur d’emploi âgé entre 18 et 28 ans. Le visa J-1 V.I.E comporte quelques avantages pour le candidat. Ses frais de visa sont, par exmeple, intégralement pris en charge par l’entreprise d’accueil.
Troisième étape : tester son éligibilité
Afin de savoir si un futur stagiaire peut obtenir son visa J-1, il devra tester son éligibilité. Des organismes spécialisées occupent une place importante sur Internet pour conseiller les jeunes souhaitant s’exiler aux Etats-Unis. C’est une étape incontournable pour lancer la procédure d’inscription au visa J-1. Un bref formulaire est à remplir. Il est très simple : le questionnaire requiert les coordonnées du candidat (téléphone et e-mail). Il est important de mentionner la date de début du stage, du V.I.E. ou du job à l’étranger. En effet, il est préconisé de s’y prendre plusieurs semaines voire plusieurs mois à l’avance. Pour les moins prévoyants, une formule express, plus coûteuse, accélère les démarches. En résumé, dès que l’étudiant ou le jeune diplômé a trouvé son stage aux Etats-Unis, il doit se lancer dans l’obtention du visa J-1.
Quatrième étape : constituer et envoyer le dossier au sponsor
Le futur stagiaire n’est jamais seul devant la montagne de démarches administratives qui l’attend. Une équipe de conseillers est présente pour aiguiller le candidat sur les différentes procédures à remplir. Un dossier rédigé en anglais doit être constitué et envoyé à ce qui est communément appelé un sponsor. C’est un organisme agréé par l’Etat américain qui assure l’éligibilité et la bonne tenue du stage outre-Atlantique. Les organismes spécialistes du visa J-1 ont l’habitude de travailler avec des sponsors de longue date. Ils connaissent donc les attentes pour voir les chances d’être désigné recevable aboutir.
Cinquième étape : réceptionner le certificat DS 2019
Un sponsor ne recale que rarement un futur stagiaire. En effet, le travail effectué en amont avec les conseillers basés en France facilite grandement les démarches. Le sponsor suit le stagiaire du début à la fin de son séjour. Il est surtout utile pour envoyer l’indispensable DS 2019. Les sponsors sont les seuls organismes habilités à fournir ce certificat d’éligibilité. En clair, avec le DS 2019, le sponsor atteste et valide un stage jugé conforme à la réglementation américaine. Le DS 2019 est envoyé sous deux semaines. Mais attention, il ne garantit pas l’obtention finale du visa. C’est à l’ambassade américaine de sceller le sort du candidat…
Sixième étape : se rendre à l’ambassade américaine
Seule l’organisation diplomatique installée à Paris peut décider si le futur stagiaire pourra s’envoler, ou non, pour les Etats-Unis. Celui-ci doit prendre avec soi le DS 2019 et les documents administratifs requis par l’ambassade à une date préalablement fixée. L’institution représentée par Jamie McCourt depuis décembre 2017 exige, par exemple, une preuve de solvabilité. En effet, un séjour américain représente un coût certain. L’ambassade s’assure ainsi que le stagiaire aura les fonds nécessaires pour vivre aux Etats-Unis pendant la durée de son expatriation, surtout dans le cadre d’un stage non-rémunéré. Le service visa J-1 peut se targuer d’avoir un taux d’acceptation de 100% à l’ambassade implantée dans le 8ème arrondissement de Paris. A la suite de son entretien, le stagiaire se voit remettre son passeport et son visa lui permettant de toucher du doigt l’American Dream.